La génération « Z » – constituée des jeunes nés entre 1997 et 2010 – est, semble-t-il, grande consommatrice et utilisatrice de Tiktok. Chaque génération connaît naturellement ses « marqueurs de l’histoire » et ce média social en est certainement un pour cette génération.
Il serait totalement déraisonnable que le « vieux » que je suis ose l’outrage de se positionner pour ou contre un tel outil, ou de critiquer son origine ou son contenu…
Un élément interpelle néanmoins lorsqu’on interroge des entreprises de toutes tailles employant des jeunes n’ayant pas suivi une formation commerciale (pour ces derniers, cela fait partie du cursus) : la génération Z ne semble rien connaître ou presque des tableurs, traitements de textes, outils de présentations, bref du monde « Office ». Est-ce un problème Docteur ?
Loin de faire l’apologie de ce programme informatique précis, force est de constater que pour évoluer dans le monde du travail, un minimum de connaissances d’outils informatiques du bureau sont nécessaires. Pensons simplement à la rédaction d’un curriculum vitae : ah oui, c’est vrai qu’aujourd’hui on écrit un courriel ou un « mms » pour rechercher un emploi, « Lol ».
Le milieu scolaire et parascolaire public semble avoir compris les enjeux mais n’applique par les bons remèdes : les investissements dans ce domaine sont beaucoup trop faibles : Seules les écoles privées semblent dans la course en ce moment et cela n’est pas satisfaisant du tout.
Les valeurs changent et le rapport entre travail et vie privée à fortement évolué. Nous ne jugeons pas, même si cela pose des problèmes grandissants aux entreprises : on ne fait plus de plan de carrière, on veut du concret, du réel, apprendre, éprouver du plaisir au travail, rencontrer des personnes motivantes en entreprise, etc et dès que l’équation ne joue pas, on change.
A nouveau, n’y voyons aucun jugement, mais un simple constat qui met les entreprises dans une situation totalement nouvelle : comment former - l’utilisation du programme « Office » en fait presque partie :-) - et conserver les forces vives de demain… ?
Avec cette illustration et en toute modestie, il ne s’agit d’attirer l’attention de certains patrons sur leurs planifications à 5 ou 10 ans. Cela paraît loin pour beaucoup, mais la génération Z entre dans le marché du travail aujourd’hui. Certains patrons rétorqueront – en partie à raison – que tout s’apprend et que la jeune génération possède de nombreux atouts : une grande curiosité, une flexibilité et une dextérité extraordinaire pour n’en mentionner que quelques-uns.
Nous entendons souvent parler de « fracture numérique » en évoquant ces générations, dont la mienne, souvent larguées avec les nouvelles technologies. On pourrait évoquer également cette fracture entre les outils numériques d’une même catégorie d’âges. A titre d’exemple, on constate qu’une très grande partie de la 4ème génération a adopté le smartphone, mais n’en utilise que quelques fonctionnalités, la plupart des icônes n’étant que des pavés numériques inutiles…
Le défi est immense : comment conserver le côté immersif, ludique, pratique des outils technologiques avec la gigantesque palette des « apps » et surtout comment former correctement à l’utilisation de ces outils : qu’est-ce qui est utile pour moi en qualité d’utilisateur ? C’est un vaste débat, que les utilisateurs de TikTok ne se posent pas…
D’autres, beaucoup plus experts, trouveront certainement la solution magique !
Bonne semaine, bonnes réflexions et à bientôt.