Le monde est pavé de bonnes intentions : la majorité des professionnels cherchent à valoriser leurs métiers et à apporter une réelle valeur ajoutée à l’entreprise et leurs clients.
Mais ce même monde tend à se complexifier à l’extrême non seulement sur le plan technique mais bien plus souvent sur le plan administratif et juridique. A qui la faute ? un peu à tout le monde : des consommateurs aux concurrents en passant par les organismes d’état et… les juristes justement.
Tout ceci ne porterait pas à conséquence si la productivité, l’efficience et le cœur des métiers n’étaient pas directement attaqués.
Lorsqu’un médecin passe plus de temps à écrire des rapports et remplir des formulaires qu’à soigner ses patients, cela devient choquant. Lorsque le banquier passe plus de temps à documenter un rendez-vous qu’à proposer des solutions au client, cela devient inquiétant. Enfin, lorsque pour faire fonctionner une installation technique « standard », il faut avoir fait « Polytechnique », on se demande si la logique et le pragmatisme ne sont pas en train de nous échapper.
Alors comment faire ? rester le plus simple possible (« keep it simple » pour parler franglais). Voici quelques pistes :
• Décomplexifier les processus en diminuant, si possible, le nombre d’étapes.
• Standardiser et automatiser tout ce qui peut l’être afin d’éviter des interruptions dans les processus.
• Si possible réduire les options afin de réduire les risques d’erreur et/ou les pièces en stock.
• Confier les activités et les processus à un petit nombre de personnes qui peuvent agir de manière « indépendante ».
• Ne pas diluer les responsabilités entre trop de personnes ou d’instances mais opter pour une responsabilisation augmentée.
• Accorder sa confiance à ses employés et accepter un certain risque.
Pour agir de la sorte, il est indispensable de bien connaître son entreprise, son modèle d’affaires, ses processus, ses clients et son personnel. Il faut aussi accepter de ne pas aller sur des terrains trop risqués ou des marchés que l’on ne maîtrise pas complètement.
Plus les produits et processus sont complexes et opaques, et plus les risques de se trouver confronté à des cas juridiques augmentent. Il faut parfois savoir revenir aux fondamentaux et à la simplicité, même si cela est moins « porteur » et, il faut l’avouer, pas du tout dans l’air du temps…
Il ne s’agit pas forcément de choisir la « décroissance » mais d’optimiser les interfaces et réduire les strates multiples qui coûtent cher à l’entreprise, donc au client.
Il n’est pas rare qu’une solution « 80%/20% » soit finalement la meilleure… En effet, l’effort pour atteindre 100% est souvent totalement disproportionné par rapport aux risques et aux bénéfices. Alors prêt à opter pour la simplicité ?
Bon choix, bonnes réflexions et bonne lecture.